L’imprimé dans la construction de la vie politique. Brésil, Europe, Amériques, XVIIIe-XXe siècle – MOLLIER; DUTRA (RHXIX)

MOLLIER, Jean-Yves; DUTRA, Eliana de Freitas (Eds). L’imprimé dans la construction de la vie politique. Brésil, Europe, Amériques, XVIIIe-XXe siècle, Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2015. Resenha de: ROZEAUX, Sébastien. Revue d’histoire du XIXe siècle, v.53, 2016.

Jean-Yves MOLLIER et Eliana de FREITAS DUTRA [dir.], L’imprimé dans la construction de la vie politique. Brésil, Europe, Amériques, XVIIIe-XXe siècle Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection « Des Amériques », 2015.

La publication de ces actes fait suite à un colloque organisé par le département d’histoire de l’université fédérale de Minas Gerais, au Brésil, et le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, en France. La plupart des 28 articles traitent de la question de l’imprimé dans la vie politique au Brésil, sur le temps long et dans une perspective résolument atlantique. En introduction, Eliana de Freitas Dutra et Jean-Yves Mollier soulignent l’importance de l’imprimé dans les processus historiques de construction nationale et défendent les vertus d’une histoire croisée – politique, sociale et culturelle – de l’imprimé, compte tenu de son « rôle irremplaçable […] dans la formation et l’évolution des opinions publiques » (p. 14). Ce volume de 500 pages se divise en dix sections : un tel émiettement peine selon nous à rendre pleinement justice à la grande qualité de la plupart des contributions, faute d’en dégager les principales lignes de force. D’où notre choix ici de mettre en exergue trois axes problématiques qui illustrent la richesse du renouvellement de l’historiographie au Brésil, notamment sur son versant culturel. Notre attention se concentrera ici sur les articles portant sur le « long XIXe siècle ».

Le principal mérite de cet ouvrage réside sans nul doute dans les nombreuses réflexions portant sur les politiques publiques de l’imprimé dans l’espace impérial portugais. Ainsi, Lilia Moritz Schwarcz étudie l’histoire chaotique de la bibliothèque royale au Portugal ; bibliothèque que Dom João V (1706-1750) érige en symbole de la puissance impériale, à l’heure où l’or de Minas Gerais fait la richesse de Lisbonne et de sa cour. Or, le tremblement de terre de 1755 détruit la quasi-totalité de cette prestigieuse collection. La reconstitution d’un fond passe alors par l’acquisition de collections privées. En 1808, cette Bibliothèque royale gagne Rio de Janeiro afin d’échapper à l’emprise des troupes napoléoniennes. En 1825, lors de la négociation du traité d’Amitié et d’Alliance entre le Portugal et le Brésil, le nouvel Empire du Brésil accepte de payer le prix lourd pour conserver « la meilleure et la plus grande bibliothèque des Amériques : un trophée pour la nouvelle nation et une garantie d’assurance pour le monarque » (p. 41). Plus largement, et en étudiant les archives des organes de la censure entre 1769 et 1821, Luiz Carlos Villalta a pu faire état de la circulation croisée des imprimés entre le royaume du Portugal et l’Amérique portugaise. Malgré les nombreuses réformes de la censure, l’État colonial semble agir de façon pérenne en vue de « la défense, en dernier recours, de l’unité de la nation portugaise », dont la figure du roi et la religion catholique sont les deux attributs principaux (p. 81). Villalta s’intéresse en particulier aux Livros de Santa Bárbara, livres d’oraison dont plus de 100 000 exemplaires sont débarqués à Rio de Janeiro entre 1795 et 1799. De tels chiffres permettent de relativiser le cliché désormais daté d’une Amérique portugaise analphabète, coupée de tout contact avec les savoirs véhiculés par l’imprimé. À cet égard, Eduardo França Paiva témoigne de l’essor des pratiques de la lecture au sein des populations serviles ou affranchies du Minas Gerais, au XVIIIe siècle. Malgré la censure, de nombreux ouvrages interdits faisaient l’objet d’un commerce de contrebande dynamique et profitable dans l’espace atlantique. L’étude de la bibliothèque du naturaliste José Vieira Couto par Júnia Ferreira Furtado témoigne de la capacité de ces élites brésiliennes formées à l’université de Coimbra à faire fi des interdits en vigueur. Sa bibliothèque, riche de 601 volumes, témoigne de la circulation des idées des Lumières en Amérique portugaise et éclaire la participation de Couto à la Conjuration de Minas Gerais (1789). La carrière de Couto entre Lisbonne et le Brésil reflète également la présence des lettrés lusobrésiliens dans les premiers cercles du pouvoir au début du XIXe siècle, notamment dans l’entourage du ministre Dom Rodrigo de Sousa Coutinho. Caio César Boschi traite dans son article de la présence des « Luso-brésiliens » dans les ateliers d’Arco do Cego à Lisbonne, un cercle littéraire et une maison d’édition dont la brève existence incarne alors « la mentalité et les pratiques de gouvernance du réformisme éclairé lusobrésilien » (p. 385).

Une autre ligne de force réside dans l’attention accordée aux liens entre l’imprimé politique et le processus de constitution d’une première opinion publique au Brésil. La naissance de la presse au Brésil est contemporaine de l’arrivée de la cour des Bragance à Rio de Janeiro, en 1808. Toutefois, c’est depuis Londres que le premier titre « brésilien » apparaît, à l’initiative d’Hipólito da Costa. Ce dernier s’est formé à Coimbra avant d’être envoyé en mission aux États-Unis pour le compte du royaume. C’est là qu’il est initié à la franc-maçonnerie, qu’il promeut à son retour au Portugal, en 1800, malgré l’interdit. Emprisonné, il s’enfuit à Londres où il fonde, comme nous l’explique Isabel Lustosa, le Correio Braziliense (1808-1822). Ce mensuel tiré à moins de 500 exemplaires se destinait d’abord à ses abonnés au Brésil, où il circulait sous le manteau afin d’échapper à la censure. En effet, Costa n’a de cesse d’y dénoncer la mauvaise gestion du royaume, l’institution servile et les monopoles commerciaux. Il soutient l’œuvre des Libertadores sudaméricains, à l’instar de Simon Bolivar, tout en vantant pour le Brésil les vertus d’un régime monarchique libéral et éclairé. Cette publication se fait aussi le relais de la légende noire de l’empereur Napoléon Bonaparte : Lúcia Maria Bastos P. Neves étudie la profonde empreinte laissée par cette légende noire dans les sociétés portugaise et brésilienne du début du XIXe siècle. Celle-ci reflète la persistance de croyances de type eschatologique et de « croyances traditionnelles du monde de l’Ancien Régime » (p. 470), avant que n’émerge une première sphère publique politique, à compter des années 1820. C’est ce dont rend compte Marcello Basile, en étudiant la presse de Rio de Janeiro pendant la Régence (1831-1840). Cette période marquée par une forte instabilité politique est aussi un « grand laboratoire politique et social dans lequel des formules diverses et originales furent élaborées et différentes expériences testées, couvrant de larges strates sociales » (p. 492). La presse politique contribue alors, malgré la virulence des débats, à promouvoir dans l’opinion publique la nécessité d’œuvrer à la consolidation de la nation brésilienne et de son État.

Enfin, le troisième mérite de cet ouvrage est d’offrir quelques brillantes réflexions quant au rôle déterminant de la circulation atlantique de l’imprimé, et de l’image en particulier, dans les processus de construction nationale en Amérique au XIXe siècle. Laura Suárez de la Torre illustre à partir du cas mexicain le fait que la construction de représentations nationales s’inscrit dans une circulation internationale des idées et des pratiques culturelles. Verónica Zárate Toscano, quant à elle, explore plus particulièrement la question de la circulation des images à Mexico pour aborder la question de la construction de l’identité nationale. Márcia Abreu nous propose une étude comparée des représentations iconographiques des « Brésiliens » par des artistes étrangers et nationaux au début du XIXe siècle. Alors que les premiers semblent prompts à mettre en lumière l’exotisme des paysages et le métissage de la société brésilienne, ces derniers préfèrent souligner la dimension civilisée, européenne des élites lettrées impériales. C’est ce dont témoigne également l’étude de Celeste Zenha consacrée à un album de lithogravures, Rio de Janeiro pitoresco (1845), dans la mesure où cet album érige la capitale en symbole de la civilisation impériale, au prix de l’invisibilisation de la présence africaine. C’est à cet idéal que répond aussi, pour une part, la publication du premier Atlas do Império do Brazil (1868), destiné aux élèves du collège impérial Pedro II, étudié ici par Maria Eliza Linhares Borges. Enfin, Antônio Augusto Gomes Batista consacre son étude aux usages des livres scolaires portugais au Brésil ; livres dont la présence permet de défendre la « norme linguistique lusitanienne », alors que la question de la nationalisation de la langue agite une partie des élites impériales.

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La Modernité désenchantée. Relire l’histoire du XIXe siècle français – FUREIX; JARRIGE (H-Unesp)

FUREIX, Emmanuel; JARRIGE, François. La Modernité désenchantée. Relire l’histoire du XIXe siècle français. Paris: Éditions La découverte, 2015. 390 p. Resenha de: ROZEAUX, Sébastien. História [Unesp] v.35  Franca  2016.

Voici un ” essai historiographique ” voué à devenir un ouvrage de référence pour celui qui étudie, de près ou de loin, l’histoire de la France au XIXe siècle, en cela qu’il nous offre une recension précise et très informée de l’historiographie de ces trente dernières années. Ce tableau compréhensif de la recherche historique s’inscrit, et c’est là la grande vertu de ce livre-panorama, dans une histoire de la France qui s’écrit, de plus en plus, dans diverses langues et dans un dialogue accru entre des traditions historiographiques différentes. Cette attention accordée aux traditions française et anglo-saxonne, en particulier, a largement contribué à enrichir et complexifier, un peu plus encore, l’histoire d’un siècle sur lequel les historiens, en France et dans le monde, publié qu’aujourd’hui.

Cet ouvrage écrit à quatre mains paraît dans une nouvelle collection intitulée ” Écritures de l’histoire “, qui aspire à mettre en évidence ” la fabrique de l’histoire en train de se faire “, soit une attention particulière donnée aux conditions de la production du discours historique, passé et présent, ainsi qu’à ses usages dans l’espace public. L’ouvrage d’Emmanuel Fureix et de François Jarrige s’ouvre ainsi sur le constat amer d’une histoire du XIXe siècle dont l’ample renouvellement est contemporain de son éloignement dans les mémoires et les imaginaires, à mesure que les programmes scolaires, notamment, en atténuent ou édulcorent les traits les plus saillants, réforme après réforme. Or, dans le même temps, les deux auteurs constatent un certain regain d’intérêt pour ce XIXe siècle – dont l’historiographie récente porte la trace -; regain d’intérêt qu’ils relient, en particulier, à l’essor des mouvements de contestation contre la ” radicalisation du néolibéralisme “, en cours depuis les années 1980, contexte favorable, à leurs yeux, pour comprendre ” la quête incessante d’un autre XIXe siècle, à la fois plus réaliste et émancipé à l’égard des œillères héritées du passé ” (p. 37).

En effet, les deux historiens ont à cœur, dans cet essai, de mettre en évidence l’actualité du XIXe siècle, dès lors que celui-ci est restitué dans son irréductible complexité. Car, comme il est rappelé dans l’introduction, ” le siècle du progrès et de la modernité fut donc aussi celui des ambivalences, des inachèvements et des désenchantements ” (p. 10). Observateurs attentifs et enthousiastes de ce paysage ” luxuriant ” qu’offre le XIXe vu à travers le prisme de l’historiographie la plus récente, Emmanuel Fureix et François Jarrige ont l’ambition commune, tout au long des sept chapitres thématiques que compte l’ouvrage, de témoigner des vertus de cette attention nouvelle des historiens pour les arrangements, les discontinuités, les résistances et les expériences singulières qui ont permis de rompre avec une lecture trop linéaire ou téléologique du XIXe siècle.

Ainsi, l’ouvrage s’ouvre sur une relecture critique du siècle de la modernité advenue, ce ” macro-récit téléologique qui rend invisibles la richesse et la diversité des situations ” (p. 50). Le renouvellement concomitant de plusieurs champs historiographiques (parmi lesquels, l’histoire économique, celle des sciences, du travail ou encore rurale) permet d’offrir un tableau contrasté du siècle de la ” révolution industrielle “, dont la modernité affichée cache le plus souvent une réalité autrement plus complexe, faite d’accommodements, d’adaptations et de résistances, afin de dépasser le paradigme réducteur des prétendus ” archaïsmes ” d’une société en quête de ” modernité “.

Le livre fait ensuite l’inventaire des novations les plus remarquables en histoire culturelle, depuis l’histoire des sensibilités, jusqu’à l’histoire du livre et de la presse. Ces différents renouvellements historiographiques ont permis de prendre la mesure de l’ampleur et des limites des bouleversements d’un siècle marqué par l’émergence de la culture de masse, la démocratisation de l’éducation scolaire ou le ” triomphe du livre “. Sur ce dernier point, les deux auteurs s’attardent, à raison, sur l’étude très féconde des usages sociaux quotidiens du journal, qui ont contribué à renouveler en profondeur une histoire des appropriations de l’imprimé et des pratiques de lecture. Si l’essai se fait l’écho des nouvelles approches transnationales de l’histoire des intellectuels et de la circulation de la notoriété d’une œuvre ou d’un auteur, il est toutefois regrettable, ici, que les deux auteurs n’accordent pas la même attention au renouveau de l’histoire du livre et de l’édition. De nombreux travaux collectifs et internationaux, menés récemment, ont déjà établi qu’il était indispensable, désormais, de penser le livre et le monde de l’édition en France dans une perspective transnationale, connectée. Ce faisant, l’histoire des transferts et des circulations culturelles transatlantiques fournit des éclairages précieux sur une histoire culturelle qui entre en résonnance avec la mondialisation des phénomènes culturels, en cours au XIXe siècle – et en particulier entre les continents américain et européen.1

Par ailleurs, l’attention accrue des historiens à l’agency des acteurs a contribué au renouveau d’une histoire culturelle et sociale attentive, depuis le Linguistic turn, à historiciser les processus d’identification (individuel ou collectif) via l’analyse des constructions discursives dont, pour une part, ils résultent. En témoignent, par exemple, la nouvelle histoire du genre (appréhendée comme une construction sociale et culturelle de la différence des sexes), les débats autour de la question des identités sociales ou le renouveau des approches pour penser la construction du national – des réflexions que, là aussi, une attention nouvelle aux approches comparées et internationales ne manqueront pas d’enrichir plus encore à l’avenir.

Sur le versant politique, les auteurs rappellent la nécessité de ” rompre avec une histoire univoque de l’acculturation républicaine ” (p. 233) : la déconstruction du grand récit de la modernisation démocratique a mis en lumière les limites de la démocratisation, l’importance des résistances et l’extraordinaire diversité des voies de la politisation, au-delà du rôle encore limité de l’élection et du vote. La construction de l’État offre un autre champ de renouveau, par l’importance accordée à la réflexion socio-historique sur la progressive étatisation de la société, comme le permet, notamment, l’étude des ” nouvelles ingénieries du politique “, depuis l’essor de la statistique jusqu’au ” gouvernement des honneurs “. Une nouvelle histoire sociale de l’État et de ses agents, la réflexion sur le pouvoir régulateur de l’État vis-à-vis du marché et la mesure précise de son autorité au sein de la société sont autant de contributions pour penser à nouveaux frais la construction de l’État, l’étatisation des sociétés et ses limites.

Cette réflexion sur l’État et ses pouvoirs se trouve prolongée dans sa dimension impériale, puisque la colonisation est un champ d’études particulièrement fécond, en vertu des ” dynamiques pluridisciplinaires et transnationales ” et de ” la montée en puissance de l’histoire globale ” (p. 330). Dans la droite ligne des études postcoloniales, l’émergence d’une nouvelle histoire impériale a produit de nombreux travaux sur les mutations à l’œuvre au sein des sociétés métropolitaines et coloniales, par la mise en évidence de la complexité de leurs échanges et de leurs relations. L’imposition de l’ordre colonial sur les territoires colonisés se révèle être ainsi la source de violences protéiformes et de nouvelles inégalités, comme il produit des singularités remarquables, au prix de résistances et d’arrangements de ces sociétés soumises à ces formes inédites de la domination.

Historiens du XIXe siècle, Emmanuel Fureix et François Jarrige rappellent à travers cet essai les vertus d’une science, l’histoire, qu’ils envisagent comme la ” mise en scène de la pluralité des possibles à travers l’étude des sociétés passées et de la diversité des modes d’inscription dans le monde ” (p. 386). Et les deux auteurs d’énoncer, peut-être trop rapidement, les vertus émancipatrices de la science historique, en ces temps gagnés par le ” désenchantement ” et une ” insatisfaction ” anxiogène. J’ajouterai aux mérites de cet ouvrage, pour un public lecteur étranger, et notamment brésilien, celui de mettre en évidence la fécondité d’une histoire comparée à l’échelle internationale, compte tenu de l’intensification croissante de la circulation des hommes, des idées et des marchandises au XIXe siècle. Pour un spécialiste de l’histoire du Brésil à l’époque impériale, il ressort de la lecture de cet essai que l’histoire de la France au XIXe siècle, dont le dynamisme et le renouvellement sont ici brillamment exposés, doit désormais se lire et s’écrire dans sa dimension connectée et transnationale. De cette exigence découle aussi l’injonction faite aux spécialistes de l’histoire culturelle, sociale, économique ou politique, du Brésil en particulier et de l’Amérique latine dans son ensemble, à une plus grande attention à ces transferts, circulations (importations et exportations) et connexions auxquels le ” nationalisme méthodologique ” a longtemps fait obstacle. C’est par ce dépassement du carcan national dans l’écriture de l’histoire, en France et ailleurs, que les historiens peuvent prétendre in fine contribuer à produire collectivement une histoire mondiale ou atlantique des sociétés contemporaines.

1 Voir, en particulier: COOPER-RICHET D.; MOLLIER, J.-Y. Le Commerce Transatlantique de Librairie . Campinas/S.P: UNICAMP/Publicações IEL, 2012. ABREU M.; DEAECTO M. M. A Circulação transatlântica dos impressos [recurso eletrônico]: Conexões. Campinas, São Paulo: UNICAMP/IEL/Setor de Publicações, 2014. ABREU. M.; SURIANI DA SILVA A. C. (eds.). The cultural Revolution of the Nineteenth century . Theatre, the Book-trade and Reading in the Transatlantic World. Londres/New York: I. B. Tauris, 2016.

Sébastien Rozeaux – Docteur en histoire contemporaine. Centre de recherche sur le Brésil colonial et contemporain – Mondes américains. École des hautes études en sciences sociales, Paris. EHESS (Siège), 190-198 – Avenue de France – 75244 – Paris – CEDEX 13.