Eagles Looking East and West: Dynasty/Ritual and Representation in Habsburg Hungary and Spain | T. Martí, R. Quirós Rosado

En 2009 tuvo lugar el congreso internacional La Dinastía de los Austria. Las relaciones entre la Monarquía Católica y el Imperio, el cual, organizado por el Instituto Universitario “La Corte en Europa” de la Universidad Autónoma de Madrid, insufló un renovado brío a los estudios sobre los vínculos entre ambas monarquías de la casa de Habsburgo durante la Edad Moderna. En la estela de este multitudinario evento se han ido sucediendo con mayor frecuencia seminarios y congresos que han contribuido a solventar lagunas cognitivas alrededor de las relaciones del eje Madrid–Viena/Praga desde los planos de la política, diplomacia, ejército, sociedad, las artes y la cultura. Al albor de un nuevo impulso multidisciplinar, sale a la luz esta obra colectiva fruto de un encuentro científico enfocado en dichos lazos desde la perspectiva de la representación del poder y el ceremonial cortesano. De mano de la reputada editorial belga Brepols, se presentan en lengua inglesa las heterogéneas contribuciones que diversos especialistas de Hungría, España y la República Checa presentaran durante la conferencia de 2016 celebrada en Budapest The Representations of Power and Sovereignty in the Kingdom of Hungary and the Spanish Monarchy in the 16th–18th centuries. Esta cuenta con una cuidada edición a cargo de los coordinadores Tibor Martí y Roberto Quirós Rosado, dos jóvenes especialistas, el primero, en los vínculos entre el reino de Hungría y la Monarquía Hispánica durante el XVII y, el segundo, en la etapa peninsular del archiduque Carlos (III). Y qué mejor ilustración para encarnar esta obra que una de las imágenes conmemorativas derivadas de la serie encargada a Rubens y sus colaboradores con ocasión del célebre encuentro previo a la batalla de Nördlingen en 1634 entre los dos Fernandos. Una “reunión” que tenía lugar entre dos primos y representantes de ambos flancos de la Casa de Austria: el futuro emperador Fernando III como general de las tropas imperiales –con atuendo magiar en calidad de soberano de dicho reino– y el comandante al frente las fuerzas hispanas, el Cardenal-Infante Fernando. Haciendo gala de semejante carta de presentación, el volumen inserta su foco de atención en el conjunto de estudios sobre la representación, ceremonial y rituales dinásticos, tendencias cuyo interés sigue gozando de plena vitalidad en el presente. Sirvan a modo de ejemplo, por citar algunos casos más recientes, las publicaciones colectivas a cargo de Anna Kalinowska y Jonathan Spangler, Harm Kaal y Daniëlle Slootjes, o Erin Griffey. No se ignora que en los últimos años han venido incluyéndose en obras colectivas estudios comparativos del mundo habsbúrgico centrados en el ámbito representativo y ceremonial, pero este conjunto de ensayos tiene la innovadora vocación de fijar su mirada principalmente en estos campos. Leia Mais

Simon de Montfort (c. 1170–1218). Le croisé, son lignage et son temps – AUREL et al (FR)

AUREL, Martin; LIPPIATT, Gregory; MACÉ, Laurent (dir.). Simon de Montfort (c. 1170–1218). Le croisé, son lignage et son temps. Turnhout (Brepols) 2020. 286p. Resenha de: BALARD, Michel. Francia-Recensio, Paris, v.4, 2020.

Figure controversée de son temps et jusqu’au nôtre, Simon de Montfort méritait incontestablement que les historiens d’aujourd’hui reprennent en toute sérénité l’étude de son action dans la croisade albigeoise, de son lignage tant en France qu’en Angleterre, et des idéaux à la base de ses faits et gestes. Un colloque tenu à Poitiers en mai 2018 y pourvut et les communications qui y furent présentées constituent le présent ouvrage, conçu en trois parties: la croisade albigeoise, l’homme, son entourage et ses représentations, enfin le lignage et sa culture.

Jean-Louis Biget, spécialiste reconnu de l’histoire religieuse en Occitanie, analyse la croisade contre les Albigeois, à partir du 15 août 1209, date à laquelle Simon de Montfort en prend la direction. Ce fut une guerre sans merci, mue par un esprit de croisade, de réforme morale et de purification spirituelle, qui cherche à éliminer les hérétiques, jugés pires que les Sarrasins. L’auteur montre les difficultés de la conquête, dues au manque d’effectifs et de moyens financiers, rendant illusoire le gouvernement des villes et des territoires conquis. Aux années triomphales (1214–1215) conclues par le IVe concile du Latran qui accorde au vainqueur tout le pays conquis, succède l’échec marqué par l’incapacité d’occuper le territoire occitan, la révolte de Toulouse et la mort de Simon devant la ville qu’il assiégeait (1218). D’heureuses cartes permettent de suivre la marche des croisés et l’organisation de leurs conquêtes.

C’est à cette tâche que dès 1212 le vainqueur s’adonne en faisant publier par un parlement croisé les »Statuts de Pamiers«. Largement inspiré de la réforme morale néo-grégorienne, ce texte cherche à imposer au Midi occitan la coutume française en matière de fief, de mariage, de statut des clercs, de corvées et de taille, tout en interdisant l’ordalie, la vengeance privée et les exactions seigneuriales. Gregory Lippiatt en compare les clauses avec d’autres textes contemporains, les »Assises d’Antioche«(avant 1219), le »Livre au Roi« (vers 1200) la »Bulle d’or« promulguée en 1222 par le roi André II de Hongrie ou les »Assises de Capoue« dues à Frédéric II (et non à Frédéric Ier, p. 43). À la différence de ces derniers, les »Statuts de Pamiers« établissent avec la »Bulle d’or« une étroite connexion entre croisade et réforme morale, mais ils n’auront qu’une éphémère application.

Martin Alvira retrace les rapports entre Simon de Montfort et Pierre II d’Aragon, depuis leur première rencontre en novembre 1209, jusqu’à la bataille de Muret (13 septembre 1213) où le »comte du Christ«, comme le dénomment certains chroniqueurs, serait venu s’apitoyer sur le cadavre du roi d’Aragon, tué par des chevaliers croisés. Le désir de revanche animera désormais les vaincus, faisant de Simon le bourreau de leur peuple.

La mort de Pierre II fait de son jeune fils, Jacques, otage de Simon de Montfort dès avant Muret, l’héritier du trône d’Aragon. Le légat pontifical, Pierre de Bénévent, recueille le jeune prince et en assure la protection face au conseil de régence. Damian Smith montre comment les nobles aragonais vont se préoccuper plutôt de leurs intérêts dans le Sud de la péninsule, face aux Almohades, que de leur implication dans les affaires de l’Occitanie.

Les démêlés de Simon de Montfort en Angleterre font l’objet de l’exposé, quelque peu confus, de Nicholas Vincent. Comte de Leicester jusqu’en 1209, Simon est privé de ses droits sur son comté par Jean sans Terre, les retrouve en plusieurs occasions, les perd à nouveau, de sorte qu’il devient l’inspirateur des barons anglais hostiles au roi. L’engagement de Simon dans la croisade albigeoise serait la conséquence directe de ses déboires concernant le comté de Leicester. Son fils, Simon VI, bénéficie à son tour de la faveur des barons anglais, en cultivant le souvenir et les relations de son père.

Laurent Macé étudie ensuite les sceaux successifs du lignage des Montfort, dont il donne des descriptions précises, sans malheureusement montrer autre chose que deux petites illustrations. Son exposé ainsi que le précédent (p. 125–126), auraient nécessité plusieurs clichés des types sigillaires successivement adoptés par Simon de Montfort et ses descendants.

Que devient la croisade après la mort de son chef devant les murs de Toulouse en 1218? Daniel Power, déplorant des sources moins nombreuses sur les événements postérieurs, rappelle la mort de Guy de Montfort lors du siège de Castelnaudary en 1220, la prise de Montréal par les Toulousains en février 1221, la participation d’Hugues de Lusignan, la fondation de l’ordre de la Foi en Jésus-Christ, puis en 1224 la trêve conclue avec les comtes de Toulouse et de Foix, par Amaury de Montfort, laissant au roi Louis VIII le soin de poursuivre la croisade dans le Midi.

Les relations des Montfort avec les Capétiens sont rendues difficiles par leur position ambivalente entre France et Angleterre. Lindy Grant retrace l’ascension du lignage depuis Simon Ier (entre 1060 et 1087): à partir d’une petite seigneurie dans la forêt royale des Yvelines (Montfort), la famille grâce à des mariages heureux acquiert le comté d’Évreux, puis celui de Leicester, mais est victime du conflit entre Capétiens et Plantagenêt. Renonçant à ses droits sur le Languedoc en 1224, Amaury, fils de Simon, est accueilli à la cour de Louis VIII, cède ses possessions anglaises à son frère Simon VI, et devient l’un des principaux conseillers de Blanche de Castille, durant sa régence. Il participe en 1239 à la croisade des barons dans le royaume de Jérusalem, est fait prisonnier en Égypte. Racheté, il meurt en Pouille sur la route du retour.

Sophie Ambler s’attache ensuite à décrire l’influence prépondérante de Simon V sur son fils Simon VI. Mu par les mêmes idéaux, faisant de la guerre sainte sa raison d’être, adoptant un sceau semblable à celui de son père (p. 199: pas d’illustration), Simon VI devient le leader de la révolution menée par les barons anglais contre le roi Henri III et son fils Édouard, mais est tué par les fidèles du roi à la bataille d’Evesham le 4 août 1265.

C’est à son expérience de gouverneur de la Gascogne anglaise que s’intéresse Amicie Pélissié du Rausas. Ayant épousé Éléanor, sœur d’Henri III, Simon VI en 1248 est dépêché par le souverain en Gascogne en pleine anarchie. Conscient d’une mission politico-religieuse et d’un souci de bon gouvernement, mais s’opposant avec violence aux coutumes et aux droits ancestraux des Gascons, Montfort se met rapidement à dos les seigneurs locaux, le peuple et l’archevêque de Bordeaux, Géraud de Malemort. Rappelé à Londres en 1252, à la suite des »dépositions gasconnes« rédigées contre lui, il est désavoué par le roi, ce qui explique sans doute son rapprochement avec les barons anglais hostiles au souverain.

Pendant moins d’un an (1265), le comté de Chester est devenu possession de Simon VI. Soutenu par des propriétaires terriens locaux, mais rejeté en raison de son gouvernement autocratique, comme le montre Rodolphe Billaud, Montfort le perd définitivement à sa mort en août 1265, au profit du futur Édouard Ier, suffisamment habile pour s’imposer en confirmant les droits et coutumes du comté.

Le dernier article, dû à Caterina Girber, étudie l’héraldique imaginaire des Montfort, oscillant entre flatteries et diffamations dans le roman arthurien ou dans deux manuscrits de l’Apocalypse.

Vient enfin une lumineuse conclusion de l’ouvrage par Martin Aurell qui développe trois thèmes illustrant la vie du lignage: Simon V et son fils représentent deux figures controversées qu’il convient de comprendre en les situant dans la société de leur temps. Mus par une ambition princière, écartelés entre Capétiens et Plantagenêt, ils échouent à garder un domaine de part et d’autre de la Manche. Aurell insiste enfin sur la ferveur religieuse du lignage, embu d’un idéal chevaleresque cléricalisé, mais aussi lieu de transmission de savoirs et de valeurs culturelles. L’extrême ambition de ses membres, pour lesquels la guerre sainte est une affaire de famille et un moyen d’expansion territoriale, les place dans une situation inconfortable, tantôt au service des souverains, tantôt à la tête d’une conjuration hostile au pouvoir royal.

De ce bel ouvrage émerge une image nuancée de Simon V et de ses descendants. Il est dommage qu’il y manque un exposé sur leurs participations aux croisades d’Orient (1204 pour Simon V, croisade des barons pour Amaury). Un tableau généalogique aurait été d’une grande utilité pour suivre la stratégie matrimoniale, moyen de leur ascension. On peut enfin déplorer la quasi absence de toute illustration et d’un index indispensable dans tout ouvrage de cette qualité.

Michel Balard – Paris.

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La Dîme, l’Église et la Société Féodale | Michel Lauwers

Em 1909, Paul Viard, historiador do Direito, introduzia sua tese de doutorado sobre o dízimo eclesiástico afirmando que havia consultado poucas obras recentes para conduzir seu estudo. Segundo seu conhecimento, não existia um livro onde essa história tivesse sido estudada com o desenvolvimento necessário. 2 Quatro anos mais tarde, Viard continuaria sua empreitada publicando a história do dízimo no período seguinte ao analisado por ele em seu doutoramento, Histoire de la dîme ecclésiastique dans le royaume de France aux XIIe et XIIIe siècles (1150-1313). 3 Surgiam, assim, os primeiros estudos aprofundados sobre a questão do pagamento dos dízimos ao longo da Idade Média.

Apesar do trabalho minucioso de Viard, poucos autores se interessaram pelo tema na primeira metade do século XX. O tratamento dado ao dízimo seguia, em grande parte, o modelo clássico estabelecido por Viard pelo qual se buscava as origens bíblicas do dízimo para traçar sua evolução. Segundo essa interpretação, o dízimo teria se expandido no período carolíngio para em seguida ser usurpado pelos laicos até ser, enfim, recuperado pela Igreja em um grande esforço institucional. Entre os séculos XII-XIV teria ocorrido o período da universalidade do dízimo, seu subsequente declínio e sua extinção nos séculos XVII e XVIII. 4 Leia Mais

Raimundus Lullus – An introduction to his Life, Works and Thought. Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis, v. 214 – FIDORA; RUBIO (V)

FIDORA, Alexander; RUBIO, Josep E. (ed.). Raimundus Lullus – An introduction to his Life, Works and Thought. Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis, v. 214. Turnhout: Brepols, 2008, 564 p. Resenha de: DE BONI, Luis Alberto De Boni. Veritas, Porto Alegre v. 54 n. 3, p. 199-202, set./dez. 2009.

O presente volume faz parte, como suplemento, da edição da obra latina de Raimundo Lúlio, cuidada pelo Raimundus Lullus Institut da 200 Universidade de Freiburg. Organizado por dois competentes lulistas, Alexander Fidora e Josep E. Rubio, o volume foi todo ele traduzido para o inglês, tornando-se assim de fácil leitura para a quase totalidade dos estudiosos.

Como o próprio título indica, a obra está dividida em três partes, sendo que a última também se subdivide em outras tantas. São elas: I – Life. Fernando Domínguez e Jordi Gayá; II – Works. Fernando Domínguez; III – Thought – The Art. Josep Enric Rubio; III.A – The Natural Realm. Josep Enric Rubio; III.B – The Human Realm. Marta M. M. Romano e Óscar de la Cruz; III.C – The Divine Realm. Jordi Gayá.

Boa parte dos filósofos e teólogos medievais ocidentais teve uma vida relativamente curta (Rogério Bacon e Alberto Magno são honrosas exceções), e o decorrer dela conheceu percalços – e até mesmo condenações por parte da Igreja –, que se podem classificar de ‘previsíveis’. Além disso, até final do século XIII, todos eram clérigos e escreveram em latim.

Quando, porém, nos voltamos para Raimundo Lúlio, tudo se modifica. Ele foi daqueles poucos que teve um longa vida de 84 anos (1232-1316), durante os quais teve algumas experiências – e dissabores – que os teólogos de seu tempo não conheceram, tais como a prisão e os maustratos por parte dos muçulmanos do norte da África, um naufrágio bem como a visita aos lugares santos. Enquanto a totalidade dos teólogos do século XIII era composta por clérigos celibatários, Lúlio foi casado por cerca de 18 anos (1257-1275). Deixou a família após ter visões de Deus que o chamava para grandes obras em prol da fé, mas jamais esqueceu os seus, sendo que em testamento, no final da vida, legou bens para o filho e a filha que tivera. Seu ardor missionário e sua devoção à causa da Igreja não o levaram, contudo, a ordenar-se sacerdote, sendo, pois, um dos iniciadores do movimento laico que se desenvolveu principalmente no século XIV. Outra de suas peculiaridades foi a de haver escrito boa parte de sua vasta obra em língua catalã. Num mundo em que o latim era a língua acadêmica, isso foi uma inovação de grande alcance, que nós, mais de sete séculos depois, nem sempre avaliamos devidamente.

Lúlio foi o primeiro pensador medieval a valer-se de uma língua que não o latim, e o catalão foi, pois, a primeira língua moderna a ser utilizada na composição de textos filosóficos e teológicos. Pouco depois, Mestre Eckhart estaria usando o alemão e Dante, o italiano.

Nascido em Barcelona, de uma nobre família catalã, foi ainda pequeno para a ilha de Mallorca, conquistada aos mouros por Jaime I de Aragão 201 em 1229. Após a mudança de vida, durante nove anos viveu em Mallorca, onde esteve em contato com os frades franciscanos, Anos depois, estando em Montpellier, convenceu o rei de Aragão a fundar uma escola para preparação de missionários, na qual era ensinada a língua árabe.

Parece ter sido a primeira iniciativa, na Idade Média, de criar escolas de línguas para os que se preparavam para as missões entre os infiéis.

Esta preocupação ele, já ancião, haveria de levar ao Concílio de Vienne, e lá a viu coroada de sucesso, graças ao decreto conciliar que instituía escolas para as línguas hebraica, árabe e caldaica na Corte Pontifícia e nas universidades de Paris, Oxford, Bolonha e Salamanca, ficando os professores obrigados não só ao ensino, mas também à tradução de obras daquelas línguas para o latim.

Solitário, em grande parte autodidata, com algumas ideias um tanto afastadas daquelas vigentes em seu tempo, aprendeu, às próprias custas, como é difícil a um indivíduo ser ouvido pelos detentores do poder e fracassaram as primeiras tentativas de contato com a Cúria Romana, com o rei da França e com a Universidade de Paris. Apesar disso, prosseguiu em sua missão, percorrendo cidades e países com ardor de um missionário, com vistas a promover uma nova cruzada e a converter os infiéis. Teve três longas estadias em Paris; por inúmeras vezes residiu em Montpellier e em Mallorca; em sua aventura missionária atuou em Nápoles, na Sicília, em Gênova, em Pisa, em Chipre, na Ásia Menor, em Lyon, em Barcelona, em Roma e tantos outros lugares. Por três vezes navegou ao norte da África (a última das quais um ano antes do falecimento) a fim de pregar o Evangelho, conheceu naufrágio e prisão.

Durante todo esse peregrinar, jamais deixou de escrever. Os inventários atuais apontam 280 obras de sua autoria. Isso significa que foi o mais fecundo, ao menos quanto ao número de títulos, entre todos os pensadores medievais.

A obra de Raimundo Lúlio centrou-se toda ela, de certo modo, na Ars compendiosa inveniendi veritatem, como ele a chamou na primeira redação que dela fez, em 1274. Por outras 12 vezes voltaria a ela, a última das quais, 35 anos depois. Corrigiu-a, modificou-a, completou-a e, graças a esses esforços de aperfeiçoamento, obteve o reconhecimento de seu trabalho pela universidade de Paris e pela posteridade. Entretanto, ao contrário dos procedimentos dos demais medievais, ele jamais apresentou as fontes em que se inspirou, nem apelou para auctoritates, como seria de esperar de um trabalho acadêmico em sua época.

Tomando a Ars como de inspiração divina, ele tinha certeza absoluta de que ela era um método capaz de fazer com que as convicções religiosas divergentes das três religiões do livro (Judaísmo, Cristianismo e Islamismo) poderiam convergir para a verdade única do Cristianismo.

202 “A arte foi concebida como um discurso totalmente auto-referencial, isto é, como um método para chegar à verdade a partir das premissas comuns aceitáveis por todo o judeu, cristão ou muçulmano instruído, e que procede pela via das ‘razões necessárias’” (p. 244). Ela não parte, pois, do específico de cada religião, não coloca como premissa, por exemplo, os dogmas cristãos da Trindade e da Encarnação, mas sabe que, dentro dos devidos procedimentos racionais, a partir das verdades por todos aceitas, demonstra-se ao final, de modo irrefutável, também a Trindade e a Encarnação. “O segredo da Arte, portanto, consiste na demonstração de que a cosmovisão, aceita por todos, implica a visão cristã de Deus, de tal modo que nem a Trindade, nem a Encarnação podem ser negadas sem contradição da ordem cósmica” (p. 245).

Lúlio estava ciente de que a Arte ia além de Aristóteles e dos escolásticos de seu tempo, porque ia além da dialética escolástica e também da metafísica aristotélica, na medida em que ela era capaz de demonstrar os princípios também para as ciências particulares.

Com rara felicidade e com clareza os autores mostram, enfim, como a Ars vê, a seu modo, aquilo que é abrangido pelo conhecimento humano: o mundo, o homem e Deus.

Luis Alberto De Boni

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